La bête dans la jungle
MRAC Serignan, 2018
Commissaire Sandra Patron
«Son travail de dessin associe des motifs abstraits et figuratifs, autant de formes énigmatiques qui ont un lien non seulement avec le corps mais aussi avec des mécanismes à l’aspect rudimentaire, comme autant d’outils qui viendraient soutenir et approfondir le travail de la main.
Le titre de son exposition au Mrac, «La Bête dans la jungle», est emprunté à une nouvelle d’Henri James de 1903, dans laquelle un homme, persuadé d’être promis à un destin tout à la fois exceptionnel et inquiétant, passe à côté de sa vie et de l’amour, dans l’attente obsessionnelle de la bête dans la jungle qu’il ne rencontrera jamais. Métaphore de cette difficulté de l’homme à vivre ses rêves dans le réel, la nouvelle de James est activée par Io Burgard pour son pouvoir d’évocation, c’est un « outil narratif » comme elle le définit elle-même, qui lui permet de concevoir un ensemble de dessins et sculptures qui évoqueront un parcours. Un parcours à travers des fresques et des bas-reliefs où le hors-champ guette et ne se fait attraper que par l’image de l’attente. Les murs en bas-relief offrent un cadre au passe-temps, un décor d’une latence qui cherche à s’incarner.
Les murs en bas-relief offrent un cadre au passe-temps, un décor d’une latence qui cherche à s’incarner.»
Sandra Patron
Photos Aurélien Mole